Mitterrand-Kohl : le Geste de Verdun
22 septembre 1984
01m 56s
Réf. 00033
Notice
Résumé :
Alors qu’ils rendent hommage aux soldats français et allemands morts lors de la bataille de Verdun, François Mitterrand et Helmut Kohl se prennent par la main au moment de l’hymne national français.
Date de diffusion :
22 septembre 1984
Source :
Antenne 2
(Collection:
Le magazine
)
Personnalité(s) :
Éclairage
A l’occasion de l’inauguration de l’ossuaire de Douaumont, près de Verdun, François Mitterrand et Helmut Kohl se donnent la main pendant que les notes de la Marseillaise résonnent. Un geste d’autant plus symbolique qu’il est accompli devant le catafalque censé représenter les morts des deux pays pendant la bataille de Verdun de 1916.
C’est à l’initiative du président français que cette cérémonie a lieu. Lors du sommet franco-allemand de Rambouillet de mai 1984, Mitterrand invite Kohl à se joindre à lui pour cette inauguration ; invitation aussitôt acceptée par l’Allemand, bien qu’il hésite dans un premier temps sur l’opportunité d’une présence allemande à cette occasion.
Dans l’esprit de l’initiative mitterrandienne, on retrouve la volonté du Français de marquer par un geste fort cette réconciliation franco-allemande désormais irréversible depuis 1963. L’idée d’une commémoration commune à Verdun n’est pas une idée nouvelle, car elle est envisagée déjà en 1983 comme l’un des moments qui pourraient faire partie des célébrations prévues pour le XXe anniversaire du Traité de l’Élysée ; idée rejetée à ce moment, mais qui revient en force en 1984.
L’occasion est fournie par la célébration annuelle du Débarquement allié de 1944. L’Allemagne ne fait pas partie des pays invités à cette commémoration, ce qui pour François Mitterrand est un contresens étant donné que l’Allemagne est désormais l’un des piliers de cette Europe libre et démocratique dont la construction communautaire est la meilleure réalisation. S’il n’y a pas possibilité d’apporter un changement au protocole imposé par les célébrations du Débarquement, le président français souhaite néanmoins dépasser définitivement les divisions d’autrefois par un geste fort et symbolique. Il l’imagine dans le cadre franco-allemand, véritable axe portant de l’Europe et condition indispensable pour que la paix règne dans le continent.
Les célébrations de Verdun rendent hommage à la réconciliation franco-allemande et cela sur l’un des lieux les plus meurtriers pour les soldats français et allemands. Le choix d’un lieu lié au premier conflit mondial témoigne de cette volonté de François Mitterrand de réhabiliter définitivement le voisin pour mettre un terme à tout ce qui peut signifier la division de l’Europe, à une époque où l’unité est le choix opéré par tous les pays impliqués dans la construction communautaire.
C’est à l’initiative du président français que cette cérémonie a lieu. Lors du sommet franco-allemand de Rambouillet de mai 1984, Mitterrand invite Kohl à se joindre à lui pour cette inauguration ; invitation aussitôt acceptée par l’Allemand, bien qu’il hésite dans un premier temps sur l’opportunité d’une présence allemande à cette occasion.
Dans l’esprit de l’initiative mitterrandienne, on retrouve la volonté du Français de marquer par un geste fort cette réconciliation franco-allemande désormais irréversible depuis 1963. L’idée d’une commémoration commune à Verdun n’est pas une idée nouvelle, car elle est envisagée déjà en 1983 comme l’un des moments qui pourraient faire partie des célébrations prévues pour le XXe anniversaire du Traité de l’Élysée ; idée rejetée à ce moment, mais qui revient en force en 1984.
L’occasion est fournie par la célébration annuelle du Débarquement allié de 1944. L’Allemagne ne fait pas partie des pays invités à cette commémoration, ce qui pour François Mitterrand est un contresens étant donné que l’Allemagne est désormais l’un des piliers de cette Europe libre et démocratique dont la construction communautaire est la meilleure réalisation. S’il n’y a pas possibilité d’apporter un changement au protocole imposé par les célébrations du Débarquement, le président français souhaite néanmoins dépasser définitivement les divisions d’autrefois par un geste fort et symbolique. Il l’imagine dans le cadre franco-allemand, véritable axe portant de l’Europe et condition indispensable pour que la paix règne dans le continent.
Les célébrations de Verdun rendent hommage à la réconciliation franco-allemande et cela sur l’un des lieux les plus meurtriers pour les soldats français et allemands. Le choix d’un lieu lié au premier conflit mondial témoigne de cette volonté de François Mitterrand de réhabiliter définitivement le voisin pour mettre un terme à tout ce qui peut signifier la division de l’Europe, à une époque où l’unité est le choix opéré par tous les pays impliqués dans la construction communautaire.
Ilaria Parisi
Transcription
(Musique)
Journaliste
Le Président Mitterrand et le Chancelier Kohl qui se serrent la main pendant la Marseillaise.(Musique)