François Mitterrand se félicite de l'accord européen
16 février 1988
01m 01s
Réf. 00070
Notice
Résumé :
Dans une interview donnée sur TF1, le président de la République revient sur l'accord obtenu à Bruxelles et l'estime décisif pour le passage au grand marché commun sans frontière prévu pour 1992.
Type de média :
Date de diffusion :
16 février 1988
Personnalité(s) :
Éclairage
C'est après vingt-six heures de négociations que les Douze sont parvenus, dans la nuit du 12 au 13 mars 1988, à un accord qui ouvre la voie au passage du Marché commun à un marché unique sans frontières en 1992.
Chacun a dû pourtant faire des concessions. La partie française, représentée par le président François Mitterrand et le premier ministre Jacques Chirac, a ainsi réussi à préserver au mieux les intérêts des agriculteurs français, même si ceux-ci demeurent dubitatifs quant à la maîtrise de la production induite par ce nouvel accord. Margaret Thatcher a quant à elle obtenu de nouvelles garanties relatives à la préservation du "chèque britannique", lequel garantit au Royaume-Uni de ne pas être un trop grand contributeur au budget européen. Enfin, les pays de l'Europe du Sud, et notamment les nouveaux entrants espagnols et portugais, ont obtenu un doublement des fonds structurels européens, destinés aux régions les plus défavorisées et qui ont pour objectif de réduire le différentiel de développement économique entre les pays membres.
Dû à la fois à la présidence active du chancelier allemand Helmut Kohl, au bon fonctionnement du couple exécutif français Mitterrand-Chirac et et à l'action déterminée du président de la Commission européenne Jacques Delors, cet accord ouvre la voie au marché unique sans frontières prévu par l'Acte unique européen (1986) et qui doit voir le jour au plus tard en 1992.
Le marché unique ou "grand espace sans frontières" prévoit ainsi la libre circulation des personnes et des biens à travers la suppression des frontières physiques, en supprimant les contrôles aux frontières notamment, mais également en harmonisant les politiques migratoires des États européens. Elle est complétée par la disparition progressive des frontières techniques, via l'harmonisation des politiques douanière et fiscales des États membres ou l'uniformisation des normes.
Chacun a dû pourtant faire des concessions. La partie française, représentée par le président François Mitterrand et le premier ministre Jacques Chirac, a ainsi réussi à préserver au mieux les intérêts des agriculteurs français, même si ceux-ci demeurent dubitatifs quant à la maîtrise de la production induite par ce nouvel accord. Margaret Thatcher a quant à elle obtenu de nouvelles garanties relatives à la préservation du "chèque britannique", lequel garantit au Royaume-Uni de ne pas être un trop grand contributeur au budget européen. Enfin, les pays de l'Europe du Sud, et notamment les nouveaux entrants espagnols et portugais, ont obtenu un doublement des fonds structurels européens, destinés aux régions les plus défavorisées et qui ont pour objectif de réduire le différentiel de développement économique entre les pays membres.
Dû à la fois à la présidence active du chancelier allemand Helmut Kohl, au bon fonctionnement du couple exécutif français Mitterrand-Chirac et et à l'action déterminée du président de la Commission européenne Jacques Delors, cet accord ouvre la voie au marché unique sans frontières prévu par l'Acte unique européen (1986) et qui doit voir le jour au plus tard en 1992.
Le marché unique ou "grand espace sans frontières" prévoit ainsi la libre circulation des personnes et des biens à travers la suppression des frontières physiques, en supprimant les contrôles aux frontières notamment, mais également en harmonisant les politiques migratoires des États européens. Elle est complétée par la disparition progressive des frontières techniques, via l'harmonisation des politiques douanière et fiscales des États membres ou l'uniformisation des normes.
Vincent Duchaussoy