François Mitterrand et la chute du Mur de Berlin
10 novembre 1989
01m 34s
Réf. 00223
Notice
Résumé :
A Copenhague pour une réunion de travail, Mitterrand parle de la chute du Mur de Berlin comme d’un événement heureux. C’est un « progrès de la liberté en Europe », qui permet aux Allemands de l’Est d’être mieux chez eux et libres d’aller ailleurs. Mais pour ce qui est de la réunification, il ne faut pas négliger le fait que des délais s’imposent.
Type de média :
Date de diffusion :
10 novembre 1989
Personnalité(s) :
Éclairage
A partir de l’été 1989, les gouvernements des pays de l’Est assouplissent les procédures de contrôle permettant le passage de la frontière. La Hongrie et l’Autriche sont les premiers États à adopter des dispositions en ce sens. La RDA de Erich Honecker, en revanche, n’entend pas accorder à ses citoyens les conditions qui sont maintenant consenties aux Hongrois et aux Autrichiens. En conséquence, les Allemands de l’Est contournent les dispositions de leur gouvernement en se rendant dans les pays voisins, où la politique de circulation est maintenant plus permissive.
Le flux est-allemand est très important, accompagné d’une série de démonstrations à l’encontre de Erich Honecker et de son obstination à ne pas s’adapter au changement en cours, largement inspiré par Moscou et par la politique de la Perestroïka gorbatchévienne. Le secrétaire de la SED n’est plus capable de maîtriser la situation et il perd progressivement l’appui de Moscou. Cela entraîne un changement à la tête de la RDA, qui voit alors Egon Krenz arriver au pouvoir avec l’intention d’appliquer dans le pays les réformes en cours ailleurs. Parmi les mesures adoptées figure l’assouplissement des procédures pour autoriser les voyages à l’étranger, y compris à l’Ouest.
La nouvelle de la chute du Mur circule dans la soirée du 9 novembre, mais sans que des indications claires soient données aux autorités compétentes. Ainsi, nombre de Berlinois de l’Est rejoignent le Mur pour passer de l’autre côté, à travers les points d’accès, en sautant par-dessus, puis à travers les brèches ouvertes à coups de hache. Le symbole de la Guerre froide est ainsi en train de tomber et on se demande si, avec lui, l’enjeu même de la confrontation bipolaire, la division de l’Allemagne, va prendre fin en cette nuit du 9 au 10 novembre 1989.
François Mitterrand est très réservé sur ce point. S’il ne peut pas prédire ce qui se passera par la suite, il affirme néanmoins que ce qui est en train de se produire à Berlin est un événement heureux, une « poussée vers la liberté » sur laquelle la France n’a « pas de réserves historiques », mais qui doit tout de même se faire par étapes.
Le flux est-allemand est très important, accompagné d’une série de démonstrations à l’encontre de Erich Honecker et de son obstination à ne pas s’adapter au changement en cours, largement inspiré par Moscou et par la politique de la Perestroïka gorbatchévienne. Le secrétaire de la SED n’est plus capable de maîtriser la situation et il perd progressivement l’appui de Moscou. Cela entraîne un changement à la tête de la RDA, qui voit alors Egon Krenz arriver au pouvoir avec l’intention d’appliquer dans le pays les réformes en cours ailleurs. Parmi les mesures adoptées figure l’assouplissement des procédures pour autoriser les voyages à l’étranger, y compris à l’Ouest.
La nouvelle de la chute du Mur circule dans la soirée du 9 novembre, mais sans que des indications claires soient données aux autorités compétentes. Ainsi, nombre de Berlinois de l’Est rejoignent le Mur pour passer de l’autre côté, à travers les points d’accès, en sautant par-dessus, puis à travers les brèches ouvertes à coups de hache. Le symbole de la Guerre froide est ainsi en train de tomber et on se demande si, avec lui, l’enjeu même de la confrontation bipolaire, la division de l’Allemagne, va prendre fin en cette nuit du 9 au 10 novembre 1989.
François Mitterrand est très réservé sur ce point. S’il ne peut pas prédire ce qui se passera par la suite, il affirme néanmoins que ce qui est en train de se produire à Berlin est un événement heureux, une « poussée vers la liberté » sur laquelle la France n’a « pas de réserves historiques », mais qui doit tout de même se faire par étapes.
Ilaria Parisi