Discours prononcé à Strasbourg pour le vingtième anniversaire de la libération de la ville
Notice
Discours prononcé place Kléber à Strasbourg, à l'occasion du vingtième anniversaire de la Libération de la ville.
- Politique extérieure > Construction européenne
- Politique extérieure > Relations internationales > Organisation internationale > OTAN
- Politique extérieure > Relations internationales > Relations franco > allemandes
- Politique intérieure > Défense nationale > Armée
- Politique intérieure > Défense nationale > Commémoration > Seconde Guerre mondiale
- Politique intérieure > Défense nationale > Conflit armé
- Politique intérieure > Société > Vie sociale > Anciens combattants
- Seconde Guerre mondiale > Evènement > Libération
Éclairage
Le 22 novembre 1964, le général de Gaulle préside les cérémonies qui marquent le vingtième anniversaire de la libération de Strasbourg par les troupes du Général Leclerc. Le reportage débute sur l'arrivée du chef de l'État dans la capitale alsacienne ; il se rend ensuite à la cathédrale Notre-Dame où - comme il le fait tous les dimanches - il assiste à l'office. Au Monument aux Morts, il rend hommage aux hommes tombés pour la France et y dépose une gerbe en croix de Lorraine. Plus tard, il participe au défilé des troupes françaises, anglaises et américaines qui aidèrent à la libération de Strasbourg. Les ambassadeurs de Grande-Bretagne (Pierson Dixon) et des Etats-Unis (Charles E. Bohlen) ont été conviés à assister à la cérémonie, auxquels certains membres du gouvernement prennent part aussi (les ministres Roger Frey (Intérieur), Pierre Messmer (Armées) et Alain Peyrefitte (Information)). Enfin, place Kléber, d'une fenêtre de l'Aubette, il prend la parole pour s'adresser aux Strasbourgeois ; derrière lui, on reconnaît le maire Pierre Pflimlin, le Préfet de la région Alsace, Maurice Cuttoli, et Louis Joxe, ministre d'État chargé de la réforme administrative.
Le reportage - qui ne présente qu'un extrait du discours du général de Gaulle - se focalise sur la vision européenne du chef de l'État. Il évoque la raison qui l'a poussé à engager - dès son retour au pouvoir - la réconciliation franco-allemande, postulat nécessaire à la construction d'une Europe forte et en paix, capable de devenir un " troisième bloc " mondial, indépendant des soviétiques et des Nord-américains. Il rappelle les grandes réalisations, comme le Traité franco-allemand de l'Élysée, signé le 22 janvier 1963, basé sur la réalisation de projets communs dans les domaines de l'armement, de la culture et des relations diplomatiques et sur une concertation systématique dans les sphères des affaires étrangères, de la défense et des questions culturelles. Il souligne également les grandes étapes de la construction européenne, et achève son discours en évoquant l'avenir d'une Europe " de l'Atlantique à l'Oural ", c'est-à-dire dont les satellites soviétiques seraient libérés du joug communiste.