Boris Pahor, Dans le labyrinthe
Notice
Autour d'une table du Caffè San Marco à Trieste, l'écrivain slovène Boris Pahor s'entretient avec Olivier Barrot à propos de son dernier roman, Dans le labyrinthe, dont la ville de Trieste est le personnage principal. L'écrivain se dit heureux du retour de la Slovénie dans la nouvelle Europe.
Éclairage
D'origine slovène, Boris Pahor est né en 1913 à Trieste. Cette ville, italienne depuis la fin de la Première Guerre mondiale, ayant été le berceau du parti fasciste italien, l'enfance de Pahor est marquée par les brimades et les censures contre sa communauté et contre sa langue.
C'est certainement avec le souvenir de l'incendie de la maison de la Culture slovène par les fascistes italiens en 1920 qu'il s'engage dans les rangs de l'armée de libération yougoslave en 1944. Arrêté pour résistance avant d'être déporté en Alsace puis en Allemagne, il raconte cette tragédie tout au long de son ?uvre, dans Le Pèlerin parmi les ombres (1995) mais aussi dans sa trilogie (Printemps difficiles, Jours obscurs, Dans le labyrinthe), qui met en scène Radko Suban, son alter ego.
Ses romans, parmi lesquels Le Jardin des plantes ou Appel du navire, présentent tous une forte dimension autobiographique, tout en brossant un portrait amoureux de la ville de Trieste. Pahor est resté un véritable ambassadeur de la culture et de la langue slovènes.