Les origines de la cathédrale de Reims
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Premier volet d’une série consacrée à la cathédrale de Reims dans le contexte du 800e anniversaire du début de sa construction, le reportage évoque les origines et les modalités de l’édification de Notre-Dame de Reims.
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Date de publication du document :
08 déc. 2021
Date de diffusion :
28 févr. 2011
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En mai 2011, la cathédrale de Reims fêtera ses 800 ans. Au-delà de son rôle religieux, elle est aussi un lieu de mémoire, un espace symbolique de la communauté nationale. Erigée en lieu de naissance de la nation française avec le baptême de Clovis, cadre du sacre des rois de France jusqu’en 1825, exemple emblématique des destructions dues à la Première Guerre mondiale, la cathédrale est devenue en 1963 le symbole de la réconciliation entre la France et l’Allemagne avec la messe célébrée lors de la visite officielle du chancelier allemand Konrad Adenauer. L’anniversaire a donc une charge mémorielle forte.
Édifiée à partir de mai 1211, la cathédrale actuelle n’est pas la première bâtie à Reims. Elle succède à de nombreux bâtiments antérieurs, dont l’église primitive construite au début du Ve siècle. À la fin du même siècle, elle abrite le baptême du Franc Clovis, événement majeur dans l’histoire de la royauté française. En effet, en mémoire de cette cérémonie, les rois de France vont venir à Reims pour se faire sacrer dans la cathédrale, et ce, jusqu’en 1825 avec Charles X. Le premier souverain à accomplir ce rite est Louis le Pieux en 816. Acte mémoriel, ce geste illustre également le caractère sacré de la monarchie française. Oint par le Saint-Chrême, huile utilisée par l’évêque Rémi pour baptiser Clovis, le souverain est le représentant de Dieu sur terre, être thaumaturgique, capable de guérir par le toucher la maladie des écrouelles. Le 6 mai 1211, la construction d’une nouvelle Notre-Dame est décidée par l’archevêque Albéric de Humbert. Les travaux procèdent par étapes, ce qui explique la longue durée des opérations de construction. En 1241, si le sanctuaire est achevé, le gros œuvre ne l’est, lui, qu’en 1275. Quatre architectes différents (Jean d’Orbais, Jean Le Loup, Gaucher de Reims, Bernard de Soissons) se sont succédés. Comme ses homologues de Paris ou d’Amiens, Notre-Dame de Reims est donc un édifice caractérisé par l’ampleur. Elle couvre 6 650 mètres carrés et ses voûtes culminent à 37,95 mètres, soit presque trois de plus que celle de Paris.
Un autre élément typique du bâtiment rémois est son statuaire. Avec plus de 2 000 statues différentes (près de 2 300 en réalité), la cathédrale est une des plus décorées d’Europe. La statuaire est variée, comportant aussi bien la Vierge que des figures vétérotestamentaires (David, Goliath...), des personnages historiques (Clovis, l’évêque Rémi...) ou des apôtres. Ces nombreuses sculptures portent un message non seulement religieux (en préfigurant la Jérusalem céleste) mais aussi idéologique. Les rois de Juda, ancêtres du Christ, doivent se voir comme les prédécesseurs des rois de France.
Le reportage met l’accent sur l’ange au sourire, devenu l’emblème de la ville de Reims. Or, il s’agit d’une reconstruction mémorielle relativement récente. L’ange au sourire n’a en effet acquis sa véritable notoriété qu’après la Grande Guerre. Largement défigurée par les bombardements subis par Notre-Dame de Reims entre 1914 et 1918, cette sculpture devient non seulement le symbole de l’édifice dévasté, véritable « gueule cassée de la Grande Guerre » (Yann Harlaut), mais aussi l’emblème de la cathédrale rémoise et du style gothique, aussi lumineux qu’il est expressif. Reconstitué au prix d’un long travail, la statue de l’ange au sourire est remise en place en février 1926. Elle rappelle enfin que la cathédrale de Reims, depuis 1299, est d’abord un chantier permanent, avec des travaux de réfection jamais interrompus, mais aussi une construction fragile et hélas fragilisée par la pollution.
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Consacré aux origines de la construction de la cathédrale de Reims, ce reportage a été diffusé dans le journal télévisé de France 3 Champagne-Ardenne le 28 février 2011. Il constitue le premier volet du feuilleton hebdomadaire évoquant l’édifice gothique. L’émission se veut didactique en rappelant les constructions qui ont précédé l’édifice actuel mais aussi en évoquant quelques-unes des modalités de l’édification du bâtiment entamée en mai 1211. Après que la journaliste ait rappelé le contexte particulier de l’émission (célébration du 800e anniversaire du début du chantier), l’émission débute par un plan large de la cathédrale et de son parvis. Une voix off apporte des éléments de contextualisation, introduisant les explications apportées par Patrick Demouy, historien et spécialiste de la cathédrale de Reims.
Les propos de l’universitaire sont illustrés par des images de l’intérieur du bâtiment, notamment des vestiges des édifices ayant précédé l’actuelle construction. L’opérateur filme ensuite l’extérieur de la cathédrale, plaçant la focale sur les vitraux, illustrant ainsi les informations données ensuite par l’interviewé. Ces plans ne sont pas qu’esthétiques car ils soulignent que les églises gothiques, dont celle de Reims offre un exemple caractéristique, sont des « quêtes de lumière ».
La large perforation du bâtiment (travées entièrement ajourées, double rose dans le revers...) permet à la lumière d’entrer largement dans l’édifice. L’illumination ainsi obtenue obéit à une ambition fondamentale. Faire entrer les flux lumineux dans le bâtiment, c’est faire rentrer Dieu dans son église, pour illuminer les clercs et les fidèles. Ce souci de jouer avec la lumière entraîne une innovation architecturale avec la création d’une forme nouvelle de fenêtre, dite « fenêtre rémoise », qui va se diffuser dans toute l’Europe occidentale. Cette lumière enfin n’est pas neutre car elle est colorée. Les vitraux permettent en effet de diffuser dans l’édifice une lumière riche en couleurs, évocation des pierres précieuses citées par Jean dans l’Apocalypse et illustration du message eschatologique incarné par la cathédrale.
Aujourd’hui, en raison des destructions dues à la Première Guerre mondiale (la ville a subi 1051 jours de bombardements et la cathédrale a été incendiée en 1914), l’intérieur de Notre-Dame est plus éclairé qu’il ne devrait l’être, de nombreux vitraux originaux ayant été détruits. Toutefois, de nouvelles verrières, inspirées de leurs homologues médiévaux, souvent signées par de grands artistes (Chagall en 1974, Knoebel en 2011) viennent régulièrement remplacer celles placées lors de la reconstruction entamée dès 1919 et permettent aux visiteurs de percevoir de nouveau cette lumière colorée, caractéristique des grandes cathédrales gothiques, de Chartres à Reims.
Dans un troisième temps, la focale est portée sur le statuaire, notamment sur les statues présentant des visages souriants. La parole est alors laissée au père Jean-Marie Guerlin, curé de la cathédrale de Reims. Celui-ci évoque la beauté de l’Ange au sourire, devenu l’emblème de la cathédrale et de la ville de Reims. Enfin, le reportage s’achève par des images des artisans œuvrant à la restauration de l’édifice, rappelant ainsi que ce patrimoine nécessite des soins particuliers pour être préservé. L'émission se conclut par un plan filmé du toit de la cathédrale, offrant un vaste panorama de la ville de Reims.
Transcription
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