À l’approche des élections présidentielles, le deuxième discours de Nicolas Sarkozy à Toulon
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Le président de la République Nicolas Sarkozy revient à Toulon, où il avait prononcé en 2008 un discours important, pour prononcer au Zénith le discours majeur de la deuxième partie de son quinquennat. Celui-ci porte sur la crise financière et politique et lance de fait sa campagne en vue des élections présidentielles à venir.
Date de diffusion :
01 déc. 2011
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Nicolas Sarkozy avait prononcé à Toulon, devant un public qui lui était acquis, un grand discours très largement médiatisé, le 26 septembre 2008 (voir À l'approche des élections présidentielles, le deuxième discours de Nicolas Sarkozy à Toulon). Il tente de rééditer le même « coup » en y revenant le 1er décembre 2011. Arrivé à l’aéroport de Toulon-Hyères à 18 heures 05, il en repartira aussitôt son discours terminé.
Le premier discours s’inscrivait dans le contexte de la grave crise financière et économique que traversait le monde. Il avait marqué les esprits par la détermination qu’il affichait, puisqu’il ne s’agissait rien moins que de « refonder le capitalisme », de « remettre à plat tout le système financier et monétaire mondial », de sanctionner « au moins financièrement » les responsables et de réguler les marchés et de faire intervenir l’État pour réguler l’économie de marché.
Le discours de décembre 2011, prononcé dans le même lieu, la salle du Zénith à Toulon, reprend la même mise en scène (l’orateur est seul sur la scène, sur un fond bleu, un grand drapeau tricolore à côté masquant en partie le drapeau européen), mobilise les mêmes militants, les mêmes élus, les mêmes milieux socio-professionnels de la région, il rassemble presque le même nombre de participants (5 000), utilise la même rhétorique (et le même scribe, Henri Guaino), mais ses ambitions ne peuvent qu’être plus modestes. Après avoir rappelé son premier discours, le président de la République revient sur la crise, qui n’est pas résorbée, et le tableau qu’il trace de la situation de la France et de l’Europe est sombre, (« L’Europe peut être balayée par la crise si elle ne se ressaisit pas »), mais, si la moralisation de la finance continue à être évoquée, la solution viendra désormais du travail, de l’effort, des économies réalisées notamment en réformant d’urgence le financement de la protection sociale. Le soutien de l’Allemagne est indispensable et Nicolas Sarkozy se justifie à cet égard en se référant à la politique gaullienne de réconciliation avec le pays voisin. L’annonce la plus forte du discours est la reprise de sa proposition, faite en juillet précédent, d’adopter « la règle d’or budgétaire » - c’est-à-dire l’obligation de l’équilibre budgétaire pour l’État et la Sécurité sociale – et de l’inscrire dans la Constitution, à l’instar de ce qu’a fait l’Allemagne en 2009, ce qui suppose une résorption rapide des déficits publics (tout en refusant « l’austérité, la rigueur, la déflation »). Cette partie-là du discours s’adresse à un public qui lui est tout acquis de cadres, de chefs d’entreprise, de professions libérales. Une autre partie du discours, dont les extraits ne sont pas donnés, s’adresse, elle, à cette partie de l’électorat de droite que la propagande du Front national peut attirer. Elle porte sur l’immigration « incontrôlable », la nécessité de préserver des frontières, la protection à opposer à une concurrence déloyale. Elle critique la libre circulation des personnes à l’intérieur de l’Union européenne et le fonctionnement même de l’Union en souhaitant que davantage de décisions y soient prises à la majorité qualifiée. Mais l’orateur terminera sur la nécessité de la solidarité européenne afin de sauver un euro menacé par la crise grecque.
Même s’il ne peut avoir le même impact que le premier, car l’heure est plus au bilan qu’aux promesses, le deuxième meeting de Toulon a pour objectif d’ouvrir de façon forte la campagne pour les élections présidentielles qui doivent se tenir en avril-mai 2012, alors que celle-ci n’est pas officiellement lancée. Le coût de ce meeting (155 715 euros) vaudra à Nicolas Sarkozy de voir ses comptes de campagne (où il n’était pas inclus) rejetés par le Conseil constitutionnel quelques mois après.
Transcription
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