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2 mai
1980

L'école nationale forestière de Nancy forme à l’exploitation forestière

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Résumé

L’école forestière de Nancy, créée en 1824, est la première de ce type hors des Etats allemands. Elle a formé les cadres de l’administration forestière française et de nombreux élèves étrangers, dont le créateur du service des forêts étasunienne et les futurs fonctionnaires de l’Empire britannique des Indes. Son évolution depuis deux siècles témoigne de l’évolution des métiers de la forêt.

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Date de publication du document :

16 nov. 2022

Date de diffusion :

02 mai 1980

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Contexte historique

ParProfesseur agrégé d’histoire au Lycée international Jeanne-d’Arc, Nancy

Sous la Restauration, une administration des forêts est créée en 1820. Pour former les cadres de celle-ci, le gouvernement royal décide en août 1824, sous l’impulsion de Baudrillard, père de la foresterie française, de créer une école royale forestière. Une ordonnance du 1er décembre 1824 décide de l’implanter à Nancy : L'École royale forestière sera établie à Nancy pour fonctionner à partir du 1er janvier 1825. Son enseignement aura pour objet  : l'histoire naturelle appliquée aux forêts ; l'économie forestière en ce qui concerne spécialement la culture, l'aménagement et l'exploitation des forêts ; les mathématiques nécessaires pour opérer la mesure des solides et la levée des plans ; la jurisprudence forestière dans ses rapports judiciaires et administratifs ; la langue allemande ; le dessin.

Ce choix s’explique par la présence de nombreuses forêts en Lorraine et la proximité des Etats allemands, considérées comme un atout. Ceux-ci ont joué un rôle pionnier dans l’organisation d’un enseignement spécifique aux questions forestières. Avant Nancy, pas moins de 13 écoles ou chaires d’enseignement forestières ont été créées dans les Etats allemands. La première dès 1764 dans le massif du Harz en Basse-Saxe. Celle qui sert de modèle est l’Académie forestière fondée à Tharandt (Saxe) en 1811. Logiquement, l’allemand est obligatoire pour les candidats au concours d’entrée.

L’école royale forestière ouvre ses portes le 1er janvier 1825. Avec les changements de régime, son nom est ensuite transformé en Ecole impériale forestière en 1853, puis Ecole nationale forestière en 1873 et Ecole nationale des Eaux et Forêts en 1898. Lorsqu’elle fusionne en 1965, sur décision du ministre de l’Agriculture Edgar Pisani, avec l’Ecole nationale du génie rural (créée en 1918), elle devient Ecole nationale du génie rural, des eaux et forêts (ENGREF). Elle forme dès lors les nouveaux Ingénieurs du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (IGREF). Elle est enfin intégrée au groupe AgroParisTech, spécialisé dans les sciences du vivant, dont elle constitue la branche nancéienne. Ces évolutions sémantiques témoignent de l’évolution des métiers et des statuts sur deux siècles, l’école devant fêter son bicentenaire en 2024.

Au XIXe siècle, les élèves sont casernés dans une discipline toute militaire, comme la plupart des grandes écoles. Son premier directeur, Bernard Lorentz, et les deux suivants, sont Alsaciens et ont été formés en Allemagne. Ils transmettent à Nancy des principes comme la transformation des forêts en futaies qui permettent de produire plus de bois d’œuvre. 

L’école gagne en renommée et accueille de nombreux élèves étrangers, offrant la seule alternative aux écoles allemandes. L’Allemand Dietrich Brandis, qui dirige le service des forêts de l’Inde britannique, y envoie ces futurs fonctionnaires, plus de 80 entre 1867 et 1886. On y trouve aussi des Belges et des Roumains. Les enseignements sur les bois d’outre-mer comme le liège algérien permettent de préparer les élèves à l’exploitation des forêts de l’empire colonial. L’école participe à la réalisation des pavillons coloniaux des expositions universelles ou de l’exposition de Nancy en 1909, au sein desquels sont exposés les essences de bois exotiques.

L’école peut s’enorgueillir d’avoir compté parmi ses élèves Gifford Pinchot (1865 – 1946) le fondateur du service des forêts des Etats-Unis à une époque où aucune école n’existait en dehors de l’Allemagne, de la France, et du Royaume-Uni. En 1889-1890, il passe quelques mois à Nancy, sur les conseils de Brandis. Il a retenu de sa formation la nécessité d’une formation scientifique à l’exploitation des forêts. Ami de John Muir et du président Théodore Roosevelt, il a contribué à l’institutionnalisation et à la professionnalisation des questions forestières dans son pays. Insistant sur l’idée de conservation, il est un des penseurs de modes d’exploitations permettant de répondre aux besoins du présent mais veillant à la conservation des ressources, préfigurant ainsi le concept de développement durable.

Éclairage média

ParProfesseur agrégé d’histoire au Lycée international Jeanne-d’Arc, Nancy

Le reportage, réalisé en 1980 pour le journal télévisé régional du soir, propose en introduction un tableau rapide de la forêt française. Il est rappelé qu’elle couvre alors, avec 15 millions d’hectares, 27% du territoire français soit près de 50% des forêts de la CEE (qui ne compte alors que 9 pays). Elle compte, comme aujourd’hui, 2/3 de feuillus pour 1/3 de résineux. Le 1/4 est soumis au régime forestier c’est-à-dire géré par l’ONF, dont 15% de bois communaux et 10% de forêt domaniale, le reste soit les 3/4 étant propriété privée. L’essentiel du reportage est ensuite consacré à la formation des cadres de l’ONF (Office national des forêts), créé en 1966, dont les cadres supérieurs sont issus d’une grande école lorraine. L’histoire et la situation de cette école en 1980 sont évoqués sous la forme d’un entretien avec son directeur, réalisé dans le parc de l’école. Le journaliste semble indiquer que l’école était située dès 1825 rue Girardet, même si l’école fut pendant deux ans installée 11 rue des Jardins (aujourd’hui rue Drouin), avant son transfert en novembre 1827 à son emplacement actuel.

Le directeur donne les raisons pour lesquelles l’école a été implantée à Nancy. Il explique que Nancy est au centre d’une région forestière extrêmement riche et surtout très diversifiée, comptant des résineux dans les Vosges, du hêtre sur les plateaux calcaires et du chêne sur les plateaux argileux de Lorraine, et d’autre part sous l’influence des grandes écoles allemandes.

En 1980, le directeur s’appelle Joanny Guillard (1923-2018) et dirige le centre de Nancy de 1967 à 1983. Lui-même formé à Nancy (1946-1948) il a exercé au Cameroun avant et après l’indépendance, aspect qu’il évoque indirectement en parlant de la dimension internationale de l’école qui forme les cadres forestiers des pays en voie de développement. En tant que directeur, il a en effet contribué à ouvrir l’école sur l’université et à renforcer sa dimension internationale en instaurant une année à l’étranger et en accueillant mieux ces forestiers sans frontière grâce à la construction d’une résidence étudiante. Mention est faite de la formation de chefs de services dans de nombreux pays, une référence indirecte à Gifford Pinchot.

Sur fond d’images montrant différentes situations d’enseignement (cours en amphithéâtre, projection de diapositives, mesure de troncs en forêt avec des agents de l’ONF), le directeur rappelle la vocation de l’école à former les cadres supérieurs gestionnaires de la forêt française aussi bien publique que privée, même si les futurs exploitants de la forêt privée sont peu nombreux parmi ses élèves. L’essentiel est constitué de futurs ingénieurs-fonctionnaires du génie rural et des eaux et forêts dont l’emploi est assuré dès leur entrée (fonctionnaire-stagiaire). 60% des enseignements sont constitués de travaux de terrain. Sur les 27 mois de leur formation, 16 ont lieu à Nancy.

Le reportage rappelle la fusion de 1965 avec l’école nationale du génie rural (créée en 1918) qui entraine la naissance de l’Ecole nationale du génie rural, des eaux et forêts (ENGREF), sur décision d’Edgar Pisani.

La conclusion porte sur la situation de la forêt française, ou plus précisément de la filière bois. Joanny Guillard identifie les difficultés, notamment l’importation de meubles fabriqués avec du bois français et affirme qu’il faut intensifier l’exploitation de la forêt française en mettant plus d’hommes et de moyens. En tant que directeur, il a lui-même encouragé le développement de formations supérieures dans le domaine forêt-bois en Lorraine par la création de l’ENSTIB (École nationale supérieure des industries et technologies du bois) à Épinal en 1985.

Transcription

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